Porc bio d’Occitanie : une petite filière aux besoins importants

Le 14 septembre s’est tenue la journée de restitution d’une étude dédiée à la filière porcine bio dans la région Occitanie. Les entretiens des producteurs ont principalement relevé un manque important en accompagnement technique. Côté entreprises, les difficultés rencontrées touchent l’équilibre carcasse et la valorisation des animaux en circuits longs.

Le 14 septembre, les acteurs de la filière d’Occitanie présents ont identifié trois actions prioritaires à travailler par les organisations régionales.

1. L’accès aux connaissances techniques de production
Les producteurs de porc bio ont tous rencontré des problèmes techniques, quel que soit leur système (plein air ou bâtiment). Cependant, les structures d’accompagnement amont proposent régulièrement des formations. Celles-ci sont peu visibles des éleveurs, ou alors difficiles d’accès car les élevages sont très dispersés sur le territoire.

Afin d’améliorer l’accès à l’accompagnement technique, des fiches techniques pourront être mutualisées et diffusées. De plus, mieux connaître et identifier les experts au national comme au niveau régional faciliterait également l’accès à la connaissance pour les éleveurs.

2. Valoriser l’ensemble de la carcasse en circuits longs
La valorisation de la carcasse correspond au principal frein au développement de la filière en circuit-long. Une des pistes de travail peut être d’identifier différents transformateurs aux besoins en morceaux complémentaires. Les questions de logistique sur cette solution restent un frein important. A l’inverse, une piste correspond à celle engagée par les producteurs en circuits courts : les entreprises peuvent valoriser elles-mêmes l’ensemble des morceaux en élargissant leur gamme de produits.

3. Favoriser la contractualisation amont/aval
En lien avec la solution précédente, la création de micro-filières régionales permettrait de créer des approvisionnements contractualisés, garantissant une régularité de production en quantité comme en qualité à un prix stable pour les transformateurs comme les producteurs. Là encore, de nombreux freins sont à lever. D’un côté, les producteurs préfèrent souvent commercialiser en circuits courts. D’un autre côté, les transformateurs sont habitués à acheter seulement les morceaux dont ils ont besoin. Ce schéma leur demanderait une modification de fond de leurs pratiques d’approvisionnement.

Ces pistes de travail ne correspondent qu’à un petit échantillon des difficultés soulevées par les entretiens. Nombre d’entre elles sont communes à toutes les filières porcines de la région, comme le nécessaire maintien des outils d’abattage de proximité. L’ensemble des chiffres de la filière porcine bio ainsi que les résultats des entretiens seront détaillés dans la fiche filière porcine bio à paraître prochainement.

Méthodologie de travail

  • 40 enquêtes réalisées :
    • 20 producteurs : tous systèmes et départements confondus
    • 20 opérateurs de l’aval : abattoirs, coopératives, fabricants d’aliment, négociants en viande, ateliers de découpe et transformateurs
  • 2 comités de pilotage avec les partenaires régionaux
  • 1 réunion de restitution participative
  • 1 plan précisant les actions prioritaires à mener